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Tereos va lancer son usine 4.0 en France

« L’objectif est de rendre les sucreries françaises compétitives au niveau mondial », explique Alexis Duval, président du directoire de Tereos (à dr.), au côté de Vincent Batteux, directeur de la sucrerie de Connantre (Marne). © C. URVOY

Le groupe Tereos a fait le point, le 6 novembre à la sucrerie de Connantre, sur son nouveau plan de performance pour gagner en compétitivité, grâce à une nouvelle organisation du travail et une montée en puissance du digital et de l’usine connectée.

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« Tereos va lancer un pilote de son usine du futur (l’usine 4.0) à Connantre (Marne), en 2020, après le succès de celui réalisé à Cruz Alta, au Brésil, cette année », a annoncé Alexis Duval, président du directoire de Tereos, lors d’un point presse à Connantre, le 6 novembre dernier.

Avec un investissement de 10 M€, le gain annuel estimé pour l’usine brésilienne est de 5 M€. Il est pour l’instant de 30 M€ pour les neuf usines françaises. Cela s’ajoutera aux 60 M€ de gain que devrait apporter le plan de performance Ambitions 2022 déployé depuis 2017 en France (200 M€ de gains pour l’ensemble du groupe Tereos). « L’objectif est de rendre les sucreries françaises compétitives au niveau mondial. »

Des salariés responsabilisés

Ambitions 2022 fait suite à un premier plan de performance engagé sur 2014-2017, qui avait pour priorité la réduction de la consommation d’énergie et la saturation des sites de production pour diluer les frais fixes. Les 100 M€ investis avaient alors permis un gain de 45 M€ par an (dont 25 M€ en énergie grâce à une réduction de 10 % des consommations) et une hausse des betteraves transformées de 30 % et de la production de sucre de 45 %, avec des durées de campagne allongées d’une vingtaine de jours.

Ambitions 2022 a également des objectifs très élevés concernant la sécurité au travail, la sécurité alimentaire, la durabilité, la compétitivité et le respect des processus. « Dans un environnement devenu très concurrentiel, tous ces aspects sont devenus très importants », souligne Alexis Duval. « Si le premier plan d’optimisation a porté principalement sur des investissements classiques et techniques, ce deuxième est beaucoup plus basé sur l’organisation du travail et la responsabilisation des salariés. »

Des services mutualisés

Ainsi, en 2018, un campus a été créé au nord de Paris pour regrouper des collaborateurs de neuf sites différents. « Quand je vais à Paris, je peux rencontrer en une seule journée tous les collaborateurs avec qui j’ai besoin d’échanger, explique Vincent Batteux, directeur de la sucrerie de Connantre. On gagne du temps. » Un centre administratif européen a également été créé à Lille, regroupant 80 collaborateurs pour mutualiser les services administratifs et transformer les organisations et les processus via la standardisation et la digitalisation.

Digital et big data

Ambitions 2022 intègre aussi un plan digital démarré cette année avec la généralisation de Logismart aux usines françaises, application qui optimise la logistique agricole à partir de l’analyse de données captées à tous les niveaux. Le plan digital va se renforcer avec le déploiement de l’usine 4.0 en France.

Ambitions 2022 devra définir une feuille de route détaillée de cette usine du futur, avec les gains correspondants une fois l’opération pilote de Connantre terminée. Ambitions 2022 sera également étendu à l’amont pour aider les producteurs de betteraves à gagner en compétitivité, puis aux usines Tereos d’Europe de l’Est.

Chantal Urvoy

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